Poète militant aux textes doux amer,
Leny Escudero s'est inspiré de ses errances à travers le globe
pour nourrir son oeuvre comme "Vivre pour des idées"
ou encore "La planète des fous".
Des ballades plus légères, notamment "Pour une amourette"
ont également rencontré le succès.
C'est une Espagne, ravagée par la guerre civile,
que quitte la famille Escudero en 1939.
A l'heure du certificat d'études, Leny Escudero ,
installé dans le quartier populaire parisien de Belleville,
alterne les "petits boulots", terrassier, carreleur ou encore métreur,
jusqu'à sa rencontre avec le directeur artistique, Léo Missir en 1962.
L'ascension est fulgurante. "Pour une amourette"
le propulse en tête des hits parade.
Loin d'être emporté par la vague yeyée qui déferle en radio, Leny Escudero,
un personnage attachant et sensible loin des Cloclo, Johnny et Sylvie,
séduit également les médias qui se l'arrachent.
Mais indifférent ou presque à cette médiatisation,
l'artiste se laisse emporter par ses désirs d'ailleurs.
Il entreprend un tour du monde, Orient, Occident, Asie...
Ses illusions perdues, qui s'expriment dorénavant à travers ses textes,
sont mises à rude.
Refusant la fatalité, à la manière d'un Cervantès il narre sa quête d'idéal,
dépassant les railleries.
En 1971, il est récompensé par le prix de l'Académie Charles Cross
qui salue "Van Gogh" ou encore "Le vieux Jonathan".
Quelques mois plus tard, sa plume fertile donne naissance à "Escudero 71".
Se nourrissant des autres, il se produit sur scène pour proposer
de nouveaux textes...
il chante, donc il écrit "Vivre pour des idées", "Une femme seule", "Merci mon adjudant" ou encore "Le cancre".
Suivent également les albums "La planètes des fous" (1977),
"Grand père" (1980) ou encore "Dérives" (1984).
En 1997, l'artiste, qui inlassablement continue de tisser le fil d'Ariane
entre son public et lui, sort " Leny Escudero chante la liberté".
Il y reprend des chants militants, "L'affiche rouge" de Louis Aragon,
"Le temps des cerises" de Jean-Baptiste Clément, "Les Canus" d'Aristide Bruand,
ou encore "Le déserteur" de Boris Vian.
Après la sortie de "Tiers amour" en 1999,
le chanteur revient quatre ans plus tard à la faveur d'un DVD
sur lequel on le retrouve lors de son passage à Paris au théâtre Dejazet en 1991.
2007 est l'année du grand retour, et pour cause,
le chanteur fête ses quarante ans de carrière.
Pour marquer l'évènement sort un Best of : "Itinérairee",
deux CD comprenant quarante de ses plus grands succès.
Une tournée est également organisée, elle le mène notamment
sur la scène parisienne de l'Olympia en avril.
Toujours à fleur de peau, Leny Escudero poursuit sa quête de l'autre
pour alimenter ses révoltes et ses "en vies" d'ailleurs ...
Un monde en demi teinte pour Leny Eccudero comme il l'interprète en 1980
dans "Royaume perdu",
"Mon beau grenier est mor". Trop petit pour mes rêves".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire